Sea. Sun.

Etoile du Panda & Pointe d'Amertume.

Le Soleil, seul astre capable d'éclairer nos journées, venait de se lever. En cette belle matinée, Pointe d'Amertume marchait, silencieuse, invisible. L'astre jaune réchauffait son pelage lustré, éclairrait son chemin, mais n'arrivait pas à l'enpêcher de rentrer sur le territoire de la Rivière. Elle s'assis au bord d'un cour d'eau limpide. L'eau miroitait, reflétant les rayons du Soleil en mille étincelles blanches. Sous la surface, les poissons glissaient sur les galets, petites perles argentés. Au milieu du cours d'eau, il y avait une île. Pointe d'Amertume admirait ce paysage de rêve. Les arbres qui bordaient la rivière était des pins et des chênes centenaires, aux nouvelles feuilles vert pomme. Les remous s'écrasaient inlassablement sur les rochers qui persaient la surface, dans l'espoir vain de les renverser. Le sable sur lequel la chatte était possée était fin, doux. Les yeux de Pointe d'Amertume reflettaient la rivière. pour une fois, il y avit des étincelles dans ses prunelles de glace. mais ce n'était ni de l'exitation, ni de l'ambition. C'était juste le pâle reflet de l'eau. La chatte ignorait où elle se trouvait, et elle s'en fichait pas mal. Si les chats en patrouille venaient la déranger dans sa douce euphorie, elle leur dirai sa façon de penser. Puis irait ailleurs. Fuirrait. Elle ne cherchai pas à s'installer quelque part. Elle voulais voyager. Ele savait parfaitement que si elle s'établissait dans un lieu quelconque, elle se lasserai. S'ennuirait.

Le ciel, après être passé par le rose pâle, était maintenant bleu azur. Les oiseaux, bien réveillés, gazouillaient leur mélodie inlassablement. Certain rochers avaient bougés, une petite bise tiède s'était levé, ébourrifant le long pelage soyeux de la chatte, qui n'avait pas bougé. Sa respiration était calme, ses muscles reposés. Il était habituel de la voir imobile pendant des heures. Son visage et son expression étaient neutres, mais un léger sourire tronait sur ses lèvres. Dans sa tête, les images se poursuivaient. Comme chaque jour, la chatte se rapellait son enfance, sa soeur, son magnifique père, la villes, la lumière. Et la voix. Cette douce voix qui lui donnait souvent l'envie de pleurer. Elle lui disait qu'un jour, elle arriverai à être la perfection incarnée. Elle lui disait que son avenir serai des plus brillants. Mais que tout ne viendrai pas comme par magie. Il lui fallais pousser le destin. Et le spectacle continuait. Le spectacle doit continuer. The show must go on. Il ne dois jamais s'arrêter. La voix lui disait aussi que la mort n'était pas la fin. ce n'était qu'une étape. Pour continuer sa danse de l'autre coté de cette frontière. Les spectateurs seraient de plus en plus exigents et de plus en plus difficiles. Mais elle devai lever la barre toujours plus haut. Et Pointe d'Amertume était sûre d'une chose : rien ne l'empêcherai de réussir.

Sortant de sa transe, Pointe d'Amertume visa un rocher à la tête sêche, au centre du ruissaut. Pris son élan. Sauta. Vola. Quelques secondes certes, mais elle aimait voler du temps à la pesenteur, lui prouver qu'elle pouvais la battre. Et attéris. A l'endroit exac qu'elle avait prévu. Au centre du ruissaut, les parfums de l'eau se mélaient à ceux de la forêt pour former une arôme délicieuse. Irrésistible. Mais cependant fâde par rapport à celle de la chatte qui semblait flotter. Son parfum à elle était bien loin de la puanteur de ceux des chats de clans. Elle sentait le pin, la terre humide, les fleurs, la rivière. Mélangés, ces odeur formaient une senteur unique, magique, merveilleuse. Le vent, plus puissant au centre de la rivière ébourrifait la fourrure douce de la chatte, répandait son arôme, l'éclaboussait par minuscles gouttes. Pointe d'Amertume ferma les yeux. Les bout de ses coussinets était humide. Elle était en parfaite harmonie avec son environement. Rien ne pouvait gâcher la magie dans la quelle était baigné cet instant.

Un étranger qui aurrait apperçus la chatte aurait pu croire avoir vu un fantôme. Une magnifique catte flottant sur l'eau d'une rivière azurée. Mais surtout, il aurait perçu le sentiment qui se dégagait d'elle : la Liberté.